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Groupe de précocité : Très Tardif 1
Statut de sauvegarde: (4) Vulnerable
Etat des stocks à la Maison de la Semence: Faible
Origine et Histoire
Jean-Claude Tinet, issu d’une famille paysanne de Dordogne, raconte que ses parents cultivaient un maïs de pays de la région de Villamblard, localement utilisé pour fournir du grain aux bêtes, volailles comme cochons; il pouvait aussi être donné en vert. On l’utilisait de plus pour faire des galettes de céréales en mélangeant la farine de maïs avec de la farine de blé.
Cette variété de pays a rapidement été remplacée dans les campagnes, à la fin des années 50, par les variétés de maïs hybrides puis a fini par être complétement abandonnée.
En 1985, alors que Jean-Claude Tinet participait à une foire du Bio à la Chapelle-Aubareil, il rencontre un certain M. Chadeuil, professeur d’occitan dans un lycée de Sarlat, qui avait sur son étal un petit épi orange, aux petits grains luisants comme des perles. En apercevant cette panouille, Jean-Claude reconnaît le type de maïs de son enfance, le maïs familial perdu, et s’arrange avec la personne pour le récupérer. Il commence alors à le multiplier dans son jardin. Il raconte que quelques «hors types », avec un gros grain ou dentés, ressortaient les premières années : « On sentait qu’il y avait eu une hybridation ».
Jean-Claude Tinet continue toujours à multiplier et sélectionner ce maïs sur un type d’épi plutôt conique, joli, avec des petits grains cornés qui brillent, jaune vif, presque orange avec parfois des variantes qui tirent vers le rouge. Il conserve dans sa sélection uniquement les grains du tiers central de l’épi. C’est une pratique de sélection des « anciens », autrefois pratiquée dans de nombreuses campagnes. On ignore les raisons exactes de cette pratique mais on pense que les grains de la tête étaient exclus car ce sont des grains peu remplis qui germent mal ou donnent des pieds avec peu de vigueur et que les grains de la base sont des grains plus gros, plus humides, d’avantage susceptibles de moisir et de compromettre la qualité sanitaire de la semence.
Les animateurs d’AgroBio Périgord ont nommé cette variété Maloulie, du nom du lieu-dit où elle est multipliée. Jean-Claude Tinet n’a jamais rencontré de personne cultivant un maïs similaire et, aujourd’hui, il souhaite sincèrement voir cette variété être adoptée par d’autres jardiniers ou agriculteurs.
Caracteristiques de la variete
Description et particularites
Maloulie est une petite variété, plutôt précoce (pour un maïs population) avec de petits épis aux petits grains. Elle est très riche en protéines et la taille de ses grains en font une variété intéressante pour l’alimentation des poules où il n’est pas nécessaire de concasser le grain.